Si les rosiers sont aujourd’hui placés devant les parcelles de vigne pour des raisons esthétiques, il n’en fut pas toujours ainsi. D’où vient cette traditions ? A quoi servaient ces rosiers ? Cantenac Brown vous explique tout.
Les rosiers : un système de dépistage de l’oïdium, maladie de la vigne
La raison la plus sérieuse est celle du dépistage de certaines maladies de la vigne, en particulier à l’oïdium. En effet, les rosiers sont vulnérables – et même plus sensibles – à certaines maladies qui touchent également la vigne. Ainsi, lorsque le vigneron décelait les premiers signes de la maladies sur les feuilles des rosiers, il pouvait donc intervenir pour traiter sa vigne et sauver sa récolte !
Aujourd’hui la technologie permet aux vignerons de détecter cette maladie avant même l’apparition de la poudre blanchâtre dans la vigne. Les rosiers restent néanmoins placés en bordure de parcelles pour l’esthétique des vignes et comme un témoignage du passé.
Qu’est ce que l’oïdium ?
L’oïdium est l’une des maladies les plus dangereuses pour la vigne, au même titre que le mildiou.
Favorisée par l’humidité, elle est due à l’activité d’un champignon qui s’attaque à la feuille et aux baies de la plante. L’attaque se caractérise par l’apparition de tâches de poudre blanche sur les feuilles ou les baies, que la maladie détruit progressivement. D’où son surnom de « maladie du blanc ».
Privée de feuille la plante ne peut plus se développer ni produire de raisins. Toute la récolte peut ainsi être détruite si le vigneron ne réagit pas.
Comment traiter l’odium ?
Les risques d’oïdium peuvent être minimisés de manière préventive par un travail sérieux de la vigne: espacer suffisamment les rangs et bien nettoyer la végétation entre les rangs et autour des pieds de vignes pour faciliter l’aération de la vigne, qui permet d’évacuer l’humidité.
Une fois la maladie présente, les traitements curatifs doivent être appliqués au plus vite pour ralentir voire éradiquer sa propagation :
- Couper les feuilles et les baies atteintes et les brûler
- Traiter au soufre ou à la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre). A noter que ces deux traitements sont bios (car ils utilisent des produits non transformés chimiquement). Ils n’en sont pas moins dangereux pour l’environnement ! Leurs quantités d’utilisation sont d’ailleurs régulées par les labels bios.
- Répandre une décoction de racines d’orties ou d’oseille pour les vignerons les plus sensibles à l’environnement